Le cautionnement

Caution bancaire d’entreprise

La caution bancaire constitue l'un des mécanismes les plus fréquemment sollicités lors d'une demande de crédit professionnel. Pourtant, nombreux sont les dirigeants qui s'engagent dans une caution bancaire d'entreprise sans pleinement mesurer la portée de cet acte juridique.

En tant qu'avocat spécialisé en droit bancaire, j'accompagne quotidiennement des entrepreneurs confrontés aux exigences des banques en matière de cautionnement.

Je vous propose dans ce guide d'explorer en profondeur les aspects pratiques et juridiques du cautionnement pour entreprise, afin que vous puissiez prendre des décisions éclairées pour protéger votre activité et votre patrimoine personnel.

Qu'est-ce qu'une caution pour une société ?

Il s'agit d'un acte par lequel une personne se porte personnellement responsable des obligations financières contractées par la société auprès d'un créancier, généralement un établissement bancaire.

Dans le contexte d'un prêt bancaire, les établissements financiers demandent fréquemment au dirigeant de fournir une garantie pour sécuriser le remboursement du financement accordé à l'entreprise.

Cette pratique, bien qu'elle puisse paraître contraignante, permet à de nombreuses sociétés d'obtenir les financements nécessaires à leur développement ou leur création.

Comment fonctionne une caution en pratique ?

La relation tripartite : société, établissement bancaire et créancier

Le mécanisme de cautionnement implique trois acteurs distincts :

  • la société emprunteuse (le débiteur principal) qui sollicite un prêt bancaire pour financer son entreprise.
  • l'établissement bancaire (le créancier) qui accepte d'octroyer le financement sous réserve d'une garantie suffisante.
  • la personne qui s'engage à payer à la place de la société si celle-ci ne peut honorer ses échéances.

Dans la pratique, lorsque la société sollicite un financement, l'établissement évalue le risque associé à cette opération.

Si le dossier présente des éléments d'incertitude ou que la société est en phase de démarrage, l'établissement exigera qu'une personne fournisse une garantie pour sécuriser le remboursement du capital et des intérêts.

Les démarches pour bénéficier d'un cautionnement

Pour bénéficier d'un cautionnement, la société doit suivre plusieurs étapes. Tout d'abord, lors de la présentation du dossier de financement, il convient d'identifier qui sera en mesure de fournir cette garantie. Cette personne doit disposer de capacités financières suffisantes pour rassurer le créancier.

Ensuite, la personne devra fournir des justificatifs de ses revenus et de son patrimoine. Les établissements analysent ces éléments pour s'assurer que la garantie pourra effectivement rembourser la dette en situation de défaillance de la société. Il existe également la possibilité de recourir à BPI France ou une société de cautionnement mutuel comme le CREDIT LOGEMENT, qui peuvent se substituer aux garanties personnelles du dirigeant.

Une fois l'accord obtenu, l'acte de cautionnement sera rédigé avec précision. Je recommande toujours à mes clients de faire relire ce document par un professionnel avant de le signer, car les conséquences d'un tel engagement peuvent être considérables pour le patrimoine.

Quels sont les différents types de garantie pour les sociétés ?

La garantie simple : une protection limitée

La garantie simple offre certains avantages juridiques qui limitent son exposition. Ce type de garantie accorde notamment le bénéfice de discussion et le bénéfice de division.

Le bénéfice de discussion permet de demander au créancier de poursuivre d'abord le débiteur et de saisir ses biens avant de se retourner contre la personne qui a fourni la garantie. Concrètement, si votre société ne peut payer ses échéances, l'établissement devra d'abord tenter de recouvrer les sommes dues auprès de la société elle-même. Ce n'est qu'en cas d'échec de cette démarche que le créancier pourra poursuivre la personne.

Le bénéfice de division intervient lorsque plusieurs personnes fournissent une garantie pour la même dette. Dans ce cas, chaque personne ne peut être poursuivie que pour sa part dans le total, et non pour l'intégralité du montant. Cette disposition protège les multiples garants en répartissant le risque entre elles.

Toutefois, en pratique, les établissements acceptent rarement une garantie simple pour un financement. Ils privilégient la garantie solidaire, qui leur offre des sécurités plus étendues.

La garantie solidaire : un engagement plus fort

La garantie solidaire constitue la forme la plus courante dans le financement des entreprises. Contrairement à la garantie simple, elle ne bénéficie ni du bénéfice de discussion ni du bénéfice de division. Cela signifie que le créancier peut directement poursuivre la personne sans avoir préalablement tenté de récupérer les sommes auprès du débiteur.

Dans le contexte d'une garantie solidaire, la personne est considérée comme un débiteur à part entière. Si la société est en défaut de paiement à une date donnée, l'établissement peut immédiatement réclamer au dirigeant qui a fourni la garantie de rembourser l'intégralité de la dette, incluant le capital, les intérêts et les frais éventuels.

Cette forme de garantie est particulièrement risquée, car elle expose directement le patrimoine personnel. En tant qu'avocat, je constate régulièrement que les dirigeants sous-estiment les conséquences d'une garantie solidaire. Il est donc essentiel de bien comprendre qu'en signant un tel document, vous vous placez au même niveau que votre société vis-à-vis de l'établissement.

La loi impose néanmoins certaines mentions obligatoires dans l'acte, notamment une clause manuscrite par laquelle la personne reconnaît l'étendue de son engagement. Ces formalités, bien que contraignantes, constituent des garde-fous importants pour protéger les garants.

La garantie professionnelle : un contexte spécifique

Il existe également des formes de garantie adaptées à des situations professionnelles particulières. Dans certains secteurs, les sociétés doivent souscrire des garanties professionnelles pour assurer la bonne exécution de leurs prestations. C'est notamment le cas dans le bâtiment, où des garanties doivent être fournies pour les marchés publics ou certains contrats privés.

Ces garanties professionnelles sont émises par des établissements spécialisés ou des compagnies d'assurance. Elles ne portent pas sur un emprunt mais sur la capacité de la société à honorer ses engagements contractuels. Le mécanisme demeure similaire : en cas de défaillance de la société dans l'exécution de ses obligations, l'établissement indemnise le bénéficiaire, puis dispose d'un recours contre la société défaillante.

Dans le contexte de marchés publics, il est fréquent que les administrations exigent une garantie financière. Cette exigence vise à protéger l'intérêt général en s'assurant que la société retenue pourra mener à bien le projet confié.

Pourquoi est-il indispensable de recourir à une garantie bancaire ?

Faciliter l'accès aux financements professionnels

La première raison pour laquelle les sociétés recourent à la garantie est qu'elle constitue souvent une condition sine qua non pour accéder à un financement. Les établissements évaluent systématiquement le risque avant d'accorder un crédit aux entreprises. Lorsqu'une entreprise est en phase de démarrage ou qu'elle ne dispose pas encore d'un historique financier solide, l'établissement considère que le risque de non remboursement est élevé.

Dans ce contexte, fournir une garantie permet à l'établissement de sécuriser son investissement. Pour l'entrepreneur, accepter de fournir cette garantie peut faire la différence entre accéder au financement nécessaire au lancement de son entreprise ou voir sa demande rejetée.

J'ai accompagné de nombreux dirigeants dans cette situation délicate. Mon rôle consiste à les aider à négocier les termes de la garantie pour limiter autant que possible leur exposition personnelle, tout en répondant aux exigences légitimes du créancier.

Sécuriser les transactions commerciales

Au-delà des financements, la garantie joue également un rôle important dans les relations commerciales entre sociétés. Lorsqu'un fournisseur accorde des délais de paiement importants ou livre des marchandises de valeur significative, il peut solliciter une garantie pour se prémunir contre le risque de non-paiement.

Cette approche est particulièrement répandue dans les secteurs où les montants en jeu sont élevés ou où les cycles de paiement sont longs. La garantie rassure le créancier commercial et permet à l'entreprise cliente de bénéficier de conditions commerciales plus favorables.

Dans ce cas de figure, c'est souvent l'établissement lui-même qui fournit une garantie vis-à-vis des fournisseurs. L'établissement émet une garantie qui engage sa responsabilité en situation de défaut de son client. Ce mécanisme présente l'avantage de ne pas impliquer directement le patrimoine personnel du dirigeant, bien que l'établissement puisse solliciter des contre-garanties.

Garantir l'exécution des marchés publics et privés

Dans le domaine des marchés publics, les sociétés soumissionnaires doivent fréquemment fournir des garanties pour différentes phases du contrat. Il peut s'agir d'une garantie de soumission, d'une garantie de bonne exécution ou encore d'une garantie de restitution d'avance.

Ces garanties protègent le maître d'ouvrage contre le risque que la société retenue ne soit pas en mesure de mener à bien le projet. En pratique, l'accès à ces garanties auprès des établissements devient un enjeu crucial pour pouvoir participer aux appels d'offres publics.

Certains organismes spécialisés, comme le SIAGI, ont été créés pour aider les sociétés à accéder plus facilement à ces garanties professionnelles.

Ces structures facilitent l'accès des PME aux marchés publics en fournissant une garantie à leur place, moyennant le paiement de frais adaptés.

Les avantages d'une garantie bancaire pour votre société

Le principal bénéfice de la garantie réside dans sa capacité à débloquer des financements qui seraient autrement inaccessibles. Pour une société en démarrage ou en développement, pouvoir accéder à un crédit fait souvent la différence entre la concrétisation d'un projet et son abandon.

La garantie permet également de préserver la trésorerie de la société. Contrairement à un apport personnel important, qui immobiliserait des liquidités, la garantie n'a d'impact financier immédiat que si la société se trouve en difficulté. L'entrepreneur peut donc utiliser ses ressources pour investir dans son entreprise plutôt que de les bloquer.

D'un point de vue comptable, la garantie n'apparaît pas au bilan de la société tant qu'elle n'est pas mise en jeu.

Cette caractéristique présente un avantage certain pour la présentation des comptes, même si les dirigeants ont l'obligation de mentionner l'existence de ces engagements hors bilan dans les annexes comptables.

Enfin, dans certains cas, recourir à BPI ou aux sociétés de cautionnement mutuel permet au dirigeant de préserver son patrimoine personnel. Ces structures proposent des solutions qui se substituent à l'engagement personnel du dirigeant, moyennant des frais raisonnables au regard du service rendu.

Les inconvénients et les risques liés à la garantie bancaire

L'impact sur la trésorerie et le bilan de la société

Bien que la garantie ne figure pas directement au bilan, elle représente un engagement qui peut limiter la capacité de la société à accéder à d'autres financements. Les établissements prennent en compte les garanties existantes lorsqu'ils évaluent une nouvelle demande. Une société déjà fortement cautionnée pourra rencontrer des difficultés pour mobiliser des garanties supplémentaires.

Par ailleurs, certaines formes de garanties, notamment celles émises par des organismes spécialisés, génèrent des frais annuels qui impactent la trésorerie de la société. Ces coûts doivent être intégrés dans le calcul global du taux de financement pour évaluer correctement le coût réel.

Lorsqu'une garantie est mise en jeu, les conséquences sur la trésorerie peuvent être dramatiques. Le remboursement anticipé d'une dette en situation de défaillance génère des tensions financières importantes qui peuvent précipiter la société vers des difficultés encore plus grandes.

Les conséquences en situation de défaut de paiement

C'est sans doute l'aspect le plus préoccupant de la garantie pour le dirigeant qui s'est porté garant à titre personnel. En situation de défaut de la société, la personne devient débitrice à part entière de la somme due. Le créancier peut alors engager des poursuites pour réclamer le remboursement, ce qui peut conduire à la saisie des biens personnels du dirigeant.

Dans le contexte d'une garantie solidaire, qui est la forme la plus répandue, le dirigeant ne peut se retrancher derrière la société.

L'établissement peut directement saisir son compte personnel, faire pratiquer des saisies sur salaire ou même engager des procédures d'exécution sur ses biens immobiliers si le montant de la dette le justifie.

J'ai malheureusement été témoin de situations dramatiques où des entrepreneurs de bonne foi ont perdu leur résidence principale parce qu'ils avaient cautionné les dettes de leur société. Ces cas illustrent l'importance de bien mesurer l'engagement que représente une garantie avant de la signer.

Il est important de savoir que même en cas de faillite de la société, la dette ne disparaît pas automatiquement. Le créancier conserve son droit de poursuivre la personne pour réclamer le remboursement des sommes dues. Dans certains cas, le dirigeant peut se retrouver en situation de surendettement personnel alors même que la société a fait l'objet d'une procédure collective.

Qui peut se porter garant pour une société ?

Les établissements bancaires

Les établissements eux-mêmes peuvent émettre des garanties au bénéfice de leurs clients. Dans ce cas de figure, l'établissement engage sa propre responsabilité vis-à-vis d'un tiers créancier pour assurer les obligations de la société. Cette approche est courante dans le contexte de transactions commerciales ou de marchés publics.

Lorsqu'un établissement fournit une garantie, il évalue le risque associé à cette opération et peut solliciter des contre-garanties à la société ou à ses dirigeants. Il peut s'agir de nantissements sur des actifs de la société, d'hypothèques, ou encore de garanties personnelles. Le système fonctionne donc par cascade : l'établissement cautionne la société, mais se protège lui-même en obtenant des contre-garanties complémentaires.

Cette solution présente l'avantage de renforcer la crédibilité de la société vis-à-vis de ses partenaires commerciaux ou des administrations publiques. Une garantie bancaire émise par un établissement reconnu inspire davantage confiance qu'un engagement personnel du dirigeant.

Les sociétés de cautionnement mutuel (SCM)

Les sociétés de cautionnement mutuel constituent une alternative intéressante pour les entreprises qui cherchent à bénéficier de garanties sans engager le patrimoine personnel de leurs dirigeants. Ces structures, qui regroupent des sociétés d'un même secteur ou d'une même région, fournissent des garanties collectivement pour leurs membres.

Le principe du cautionnement mutuel repose sur la mutualisation du risque. Chaque société adhérente cotise au fonds commun, qui sert à indemniser les créanciers en situation de défaillance de l'une des sociétés membres. Ce système solidaire permet à des entreprises de taille modeste d'accéder à des financements qu'elles ne pourraient accéder individuellement.

Pour devenir membre d'une société de cautionnement mutuel, l'entreprise doit constituer un dossier démontrant la viabilité de son modèle économique. Une fois acceptée, elle peut bénéficier de garanties pour ses emprunts moyennant une cotisation dont le montant dépend des garanties sollicitées.

Ces structures jouent un rôle important dans le financement des PME en France. Elles permettent de démocratiser l'accès au crédit bancaire en proposant une alternative aux garanties personnelles traditionnelles, tout en maintenant un niveau de risque acceptable pour les établissements.

Les organismes spécialisés (ex: BPI France)

BPI France occupe une place particulière dans le paysage du cautionnement des entreprises françaises. Cet organisme public, créé pour soutenir le financement et le développement des entreprises, propose notamment des garanties qui facilitent l'accès aux financements professionnels.

Le mécanisme mis en place par BPI France consiste à fournir une garantie partielle des financements accordés par les établissements aux entreprises. Cette garantie couvre entre 40% et 70% du montant, ce qui permet aux établissements de réduire leur risque et donc d'accepter plus facilement les demandes de financement.

D'autres structures spécialisées existent dans des secteurs particuliers. Le SIAGI, par exemple, se concentre sur les professions libérales et les artisans, tandis que France Active accompagne les entreprises de l'économie sociale et solidaire. Chacune de ces structures propose des solutions de cautionnement adaptées aux spécificités de son public cible.

Comment se désengager d'une garantie bancaire ?

Se libérer d'une garantie constitue une préoccupation légitime pour toute personne soucieuse de protéger son patrimoine. Se désengager d'une garantie s'avère souvent complexe et dépend largement des termes initiaux.

Si l'acte prévoit une durée limitée, la garantie prendra fin automatiquement à l'expiration de cette période. Cependant, la plupart des garanties sont souscrites pour la durée totale du financement, ce qui peut représenter plusieurs années. Dans ce cas, le désengagement anticipé nécessite l'accord du créancier, qui accepte rarement de renoncer à sa garantie sans contrepartie.

Une possibilité consiste à proposer à l'établissement une garantie de substitution. Il peut s'agir d'une autre personne acceptant de fournir une garantie à votre place, d'un organisme de cautionnement, ou encore d'une hypothèque. Si l'établissement estime que cette nouvelle garantie offre un niveau de sécurité équivalent, il peut accepter de vous libérer.

Le remboursement anticipé du financement constitue évidemment une autre solution pour mettre fin à la garantie. Si la société dispose de liquidités suffisantes pour solder sa dette, le contrat s'éteint et, avec lui, la garantie qui le garantissait. Il convient de vérifier les conditions de remboursement anticipé prévues, car des pénalités peuvent être applicables.

Dans certains cas spécifiques, la loi permet de se dégager. Par exemple, si l'établissement a commis des manquements dans ses obligations d'information ou s'il a accordé des concours supplémentaires au débiteur sans en informer la personne, celle-ci peut invoquer ces éléments pour contester son engagement. En tant qu'avocat, je suis régulièrement amené à intervenir pour faire annuler une caution solidaire pour un prêt personnel.

FAQ : Vos questions sur le cautionnement pour sociétés

Un établissement peut-il refuser d'émettre une garantie ?

Oui, absolument. Les établissements ne sont pas tenus de fournir une garantie pour leurs clients. Lorsqu'une société sollicite à son établissement d'émettre une garantie en sa faveur, l'établissement procède à une analyse de risque similaire à celle qu'il effectuerait pour un crédit.

L'établissement évalue la situation financière de la société, sa capacité à honorer ses engagements, et les contre-garanties qu'il peut lui-même obtenir en contrepartie. S'il estime le risque trop élevé ou si les contre-garanties proposées sont insuffisantes, il peut refuser d'émettre la garantie sollicitée.

En tant qu'avocat, je conseille toujours de diversifier ses relations et de ne pas dépendre d'un seul établissement. Avoir plusieurs partenaires bancaires permet de multiplier les possibilités en cas de refus de l'un d'entre eux.

Que se passe-t-il si la société fait faillite ?

La faillite de la société ne met pas fin à la garantie. C'est une idée reçue fréquente que je dois régulièrement corriger auprès de mes clients. En réalité, c'est précisément dans ce cas de défaillance que la garantie est appelée à intervenir.

Lorsqu'une société est placée en liquidation judiciaire, le créancier va déclarer sa créance auprès du liquidateur.

Si la liquidation ne permet pas de rembourser intégralement la dette, ce qui est fréquent, l'établissement se retournera contre la personne qui a fourni la garantie pour réclamer le remboursement du solde restant dû, selon l'article du Code civil applicable.

La personne se trouve donc dans une situation particulièrement délicate : non seulement la société a disparu, mais elle doit personnellement assumer une dette qui peut être considérable. C'est pourquoi je recommande toujours de prendre très au sérieux une garantie et de n'accepter de la fournir que si l'on dispose des ressources nécessaires pour faire face à cette éventualité.

Conclusion : le cautionnement bancaire, un engagement à maîtriser

En tant qu'avocat spécialisé en droit bancaire, je suis quotidiennement confronté aux conséquences dramatiques de garanties signées sans mesurer leur portée.

Des dirigeants compétents et de bonne foi se retrouvent acculés à cause d'une dette qu'ils ne peuvent honorer, alors que des solutions existaient pour limiter leur exposition.

Mon message essentiel est le suivant : ne signez jamais une garantie bancaire sans l'avoir fait relire par un professionnel.

Le coût de cette consultation préventive est dérisoire comparé aux sommes qui peuvent être en jeu en situation de mise en œuvre de la garantie.

Un regard expert permettra d'identifier les clauses problématiques, de négocier des aménagements protecteurs, et de vous assurer que vous comprenez parfaitement ce à quoi vous vous engagez.

N'oubliez pas non plus que les établissements ont des obligations légales strictes en matière de caution bancaire.

Le formalisme imposé par le législateur n'est pas une formalité administrative : il vise à protéger en s'assurant que les personnes ont conscience de la gravité de leur cautionnement. Tout manquement de l'établissement à ces obligations peut être invoqué pour contester la mise en œuvre de la garantie.

Si vous êtes déjà engagé en tant que garant et que vous vous posez des questions sur votre situation, n'hésitez pas à faire analyser votre dossier.

Il n'est jamais trop tard pour vérifier que tout est en ordre et pour explorer les possibilités de désengagement ou de limitation de votre responsabilité.

Maître Guillaume PIERRE
Avocat spécialisé en droit bancaire


Ces informations sont données à titre indicatif et ne constituent pas un conseil juridique personnalisé.

Avocat Pierre

Je suis Maître Pierre, avocat en droit bancaire inscrit au barreau de Paris depuis 2003. Vous rencontrez une problématique et avez besoin d'aide ? Discutons-en.


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