La finance participative
La finance participative, également connue sous le nom de crowdfunding, représente une innovation majeure dans le secteur financier, offrant une alternative novatrice aux méthodes traditionnelles de financement.
Principes Fondamentaux de la Finance Participative :
La finance participative repose sur la conviction que la puissance collective peut avoir un impact significatif.
Elle permet à des individus ou à des entreprises de lever des fonds auprès d’une multitude de contributeurs, élargissant ainsi l’accès au financement.
Diversité des Modèles de Financement Participatif :
La finance participative englobe divers modèles, tels que le crowdfunding de prêt (peer-to-peer lending), le crowdfunding d’investissement, le crowdfunding de dons, et le crowdfunding immobilier.
Chacun de ces modèles répond à des besoins spécifiques, offrant aux participants des opportunités adaptées à leurs objectifs financiers et à leur appétence pour le risque.
Crowdfunding de Prêt :
Dans le crowdfunding de prêt, les emprunteurs obtiennent des fonds auprès d’investisseurs individuels.
Ce modèle permet aux prêteurs de recevoir un rendement sous forme d’intérêts, tandis que les emprunteurs bénéficient souvent de conditions plus flexibles que celles proposées par les institutions financières traditionnelles.
Crowdfunding d’Investissement :
Le crowdfunding d’investissement permet aux investisseurs d’acquérir des parts dans des projets, des entreprises ou des start-ups en échange de fonds. Cela offre aux investisseurs la possibilité de diversifier leur portefeuille et de soutenir des initiatives innovantes.
Avantages et Défis :
La finance participative présente plusieurs avantages :
- la diversification des sources de financement,
- la facilité d’accès pour les petites entreprises et les entrepreneurs,
- la création d’une communauté engagée.
Rôle des Plateformes de Crowdfunding :
Les plateformes de crowdfunding jouent un rôle central en facilitant les transactions, en évaluant les projets et en assurant une certaine transparence. Leur montée en puissance a stimulé l’innovation financière et encouragé la collaboration entre entrepreneurs et investisseurs.
Les dangers du Crowdfunding : des risques sous-estimés, des rendements dopés
Une étude publiée par l’UFC-Que Choisir met en exergue les techniques de commercialisation abusives utilisées par les plateformes de crowdfunding.
Ces dernières tendent à pénaliser l’investisseur trop peu informé des risques auxquels il s’expose en finançant un projet via ce système.
Les risques de la finance participative sont minimisés
L’association de consommateurs estime qu’il existe un risque « significatif » de perte de capital pour les consommateurs.
Elle ajoute que plusieurs projets que le secteur bancaire n’a pas jugés viables se retrouvent souvent sur ces plateformes, et cela à des coûts de crédit deux à trois plus élevés.
Outre les risques encourus, les plateformes communiquent également des rendements dopés.
Les rendements sont beaucoup plus faibles que ceux annoncés.
Les sites profitent du manque de connaissance des investisseurs pour offrir des rendements surestimés.
En effet, dans un contexte de baisse des taux rendant les produits d’épargne classiques peu intéressants, les Français se laissent séduire par des rendements attractifs tout en faisant abstraction du risque.
L’enquête de l’UFC révèle qu’en prenant en compte la fiscalité et le taux de défaut, les rendements s’établissent entre 1,6 et 0,33 %, des chiffres bien éloignés des taux d’intérêt promis pouvant atteindre 7 %.
Un assainissement des règles nécessaire en matière de finance participative
L’UFC-Que Choisir dénonce les dérives de ces plateformes de financement participatif dont le nombre ne cesse d’augmenter.
Même si ces dernières informent les consommateurs du risque de perte des sommes investies, celui-ci reste minimisé.
De plus, les sites encouragent les épargnants à investir davantage en diversifiant leurs prêts, une méthode « agressive » et incompatible avec le devoir de conseil.
Malgré une sélection rigoureuse des dossiers, l’UFC accuse les plateformes de les présenter de façon partiale, induisant les consommateurs en erreur.
Il serait dommage que les plateformes ne prennent pas en compte ces critiques pour améliorer leurs pratiques sur ce marché en pleine explosion