Le nouveau billet de 50 euros
Le nouveau billet de 50 euros circule depuis le 4 avril 2017.
Il fait partie de la série « Europe » et est destiné à renforcer la sécurité. La Banque centrale européenne (BCE) s’est d’ailleurs félicitée de la baisse du nombre de faux billets en circulation.
Imprimé en 6,5 milliards d’exemplaires, le nouveau billet de 50 euros est mis en circulation depuis début avril 2017 et contient d’importants dispositifs de sécurité pour empêcher les falsifications. Il circulera dans 19 pays de la zone euro et remplacera progressivement l’ancien billet. Il aura fallu plus d’un an à la BCE pour concevoir et fabriquer cette nouvelle coupure qui est la plus utilisée en Europe.
Un nouveau billet pour lutter contre la contrefaçon
Après la mise en circulation des nouveaux billets de 5 euros en mai 2013, de 10 euros en septembre 2014 et ceux de 20 euros en novembre 2015, c’est maintenant au tour des billets de 50 euros d’être remplacés. Présenté lors d’une conférence de presse à Paris, ce nouveau billet de 50 euros intègre une série d’innovations destinées à une garantir une meilleure protection contre la contrefaçon. Il faut savoir que près de 3 billets sur 100 000 sont faux.
Plusieurs signes de sécurité sont visibles. En effet, sur le nouveau billet de 50 euros figure un portrait de la « princesse Europe », visible sur les deux faces du billet. Des impressions en relief y apparaissent également, destinées aux malvoyants et à renforcer la sécurité. Par ailleurs, le chiffre 50 écrit en vert émeraude, change de couleur selon l’inclinaison du billet et son orientation, tout comme les autres billets de la série « Europe ». Un autre signe de sécurité peut être observé : une barre lumineuse parcourt le nombre 50, en bas à gauche, lorsque le billet est incliné. Pour compliquer le travail des faussaires, le papier des billets n’a pas été conçu à base de fibre bois mais de coton, une matière qui les rend plus résistants. Les billets de 5 et de 10 euros, qui sont également très utilisés, ont d’ailleurs été recouverts d’un enduit qui les renforce davantage.
La BCE propose un outil en ligne pour suivre l’évolution mois après mois, du nombre de billets mis en circulation. Grâce à cet outil, on remarque que les billets de 5 euros de la série « Europe » ont, par exemple, mis environ six mois à dépasser les coupures d’anciennes générations, la durée est identique pour les billets de 10 euros. Concernant les billets de 20 euros, l’attente aura été plus longue, s’élevant à neuf mois.
Les anciennes coupures valables et échangeables sans limite de temps
Les anciennes coupures n’ont pas besoin d’être changées. En effet, elles restent valables ou échangeables à tout moment et ont toujours « cours légal ». Cependant, dans les six mois à venir, deux tiers des billets en circulation devraient provenir de cette nouvelle série. 6,5 milliards de billets ont été fabriqués en Europe, dont un milliard en France, comme l’a précisé Erick Laccourège, directeur général de la fabrication des billets à la Banque de France. Le temps de fabrication de chaque billet varie entre quatre et six semaines pour un coût de production d’environ 10 centimes d’euros par unité. Pour lutter efficacement contre la contrefaçon, il est nécessaire de changer les coupures tous les 10 ans en moyenne.
Les billets de 100 et 200 euros seront quant à eux modifiés de manière progressive à partir de la fin de l’année 2018. Cependant, il n’est pas prévu de remplacer ceux de 500 euros. En effet, certains pays dont la France, ont estimé que la production de ces billets devait être arrêtée, considérant qu’ils sont davantage utilisés pour dissimuler que pour acheter.
Le billet de 20 euros privilégié par les Français
La coupure de 50 euros représenterait 45 % du volume total des billets en circulation dans la zone euro, selon la BCE. Cependant, ils ne seraient utilisés que par 20 % des Français qui privilégient davantage le billet de 20 euros. La Banque de France estime que l’euro est l’une des monnaies les moins contrefaites au monde. Le risque d’avoir un faux billet entre les mains est donc minime.
Les commerçants, caissiers, agents du Trésor et créateurs d’entreprise peuvent suivre une formation gratuite à l’authentification des billets.
Sachez que si vous vous retrouvez en possession d’un faux billet, il faudra vous adresser à votre banque.
Cette dernière procédera à une vérification auprès de la Banque de France. Cependant, la valeur du billet ne vous sera pas remboursée.